6 juin 2006
Partie 5
Résumé des 3 premières parties :/ Roseline Dupont découvre son amie Laura les veines ouvertes dans sa salle de bain /Xavier, un jeune prostitué a la gueule de bois : il se souvient avoir eu pour cliente une femme d'environ quarante ans qui lui a donné deux cents euros. Il a acheté de l'alcool. Alors qu'il émerge à peine, deux lieutenants de police lui demandent de les suivre au commissariat./ Il est placé en garde à vue car ses empreintes ont été massivement retrouvées dans l'appartement de Laura. Son avocat arrive./Il lui indique qu’il risque la détention provisoire. Roseline identifie Xavier comme étant la personne qu’elle a vue s’enfuir de l’appartement de Laura. Elle est retrouvée assassinée le soir de l’identification./
Lorsque Bernardin et Mathivet arrivèrent, leurs collègues avaient déjà tout installé. Le périmètre. L’équipe médico-légale était déjà là.
- Au premier abord, le meurtrier a utilisé un couteau au lancer. Il l’a attendue alors qu’elle s’apprêtait à reprendre sa voiture, s’est placé doucement derrière elle, a commencé par la blesser en haut de la poitrine, puis une fois à terre, il semble s’être acharné sur elle avec une rage inhabituelle. Des coups ont été portés post-mortem.
- Très bien, dès que vous aurez terminé votre rapport lui dirent les deux lieutenants, vous nous le transmettez.
- Bon Dieu, face à quoi on se retrouve, demanda Bernardin à Mathivet ?
- On devrait peut-être si elle aussi fréquentait de jeunes prostitués comme sa copine, lui suggérera Mathivet. Il était moins marqué par la scène que son collègue.
- Bon, je rentre, il faut que je modifie le rapport que je dois transmettre au juge d’instruction. Fais gaffe qu’ils vérifient bien toutes les empreintes.
Deux brigadiers vinrent chercher Xavier, le menottèrent, et le placèrent dans ce qu’ils appelaient “le panier à salade” en compagnie d’autres détenus eux aussi déférés au tribunal pour diverses raisons. Il était l’objet de tous les regards. Il préféra regarder à terre durant tout le trajet.
Lorsqu’il arriva au palais de justice, il fut accueilli par Maître Bernier, sa mallette à la main, qui afficha un large sourire lorsqu’il l’aperçut. Ils s’assirent sur le banc, à côté du bureau du juge d’instruction, surveillé par des brigadiers. Plusieurs autres détenus attendaient aussi. Après qu’un certain nombre fût passé, ce fût leur tour.
Le juge semblait assez jeune. Trente, trente-cinq ans tout au plus, très maigre, cheveux châtains coupés assez longs. Il portait des lunettes ovales.
- Asseyez-vous, messieurs, leur dit-il aimablement.
- Je vais être franc avec vous, Monsieur Bills, si le principal témoin dans votre affaire n’avait pas été assassiné hier soir, j’aurais été contraint de vous placer en détention. Toutes les preuves vous désignent comme l’assassin, plus un témoin. Mais les choses ont changé. Donc je vous remets en liberté sous contrôle judiciaire. Vous devrez vous présenter deux fois par jour au commissariat de votre quartier. A la première absence, je vous place en détention, c’est clair ?
- Oui, répondit Xavier, impressionné par le juge.
- Un contrôle judiciaire un peu moins strict ne serait-il pas envisageable Monsieur le juge, demanda Maître Bernier
- Maître, ceci n’est qu’un effet de manche, vous le savez aussi bien que moi. Vous savez pertinemment ce que d’autres juges auraient décidé.
Maître Bernier ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire et accepta les conditions du juge.
Lorsqu’ils sortirent, ils apprirent qu’une rixe avait eu lieu à l’endroit où Xavier faisait le trottoir. Des hommes cagoulés les avaient tabassés à coup de battes de base-ball. Plusieurs des copains de Xavier se trouvaient à l’hôpital, certains dans le coma, dans un état grave.
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