1 juin 2006
Partie 2
Lorsque Xavier se réveilla, il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. Sa tête lui faisait un mal de chien. Ses souvenirs étaient épars. Il se souvenait qu’il avait eu pour cliente cette femme d’environ quarante ans, plutôt belle. Mais après... Il se souvint qu’il avait acheté une bouteille de jus d’orange et de Vodka au petit Casino du coin. La femme lui avait donné deux cents euros. Il avait de quoi faire. Il s’en était servi un puis après plus rien. Son réveil tout habillé sur le canapé. Avec les deux cents euros qu’elle lui avait refilés, il n’irait pas travailler ce soir. Pour une fois, ne plus voir ces vieux qui veulent des petits jeunes , gros, qui, la plupart du temps puaient. En plus, ils payaient mal. Ce seraient ses collègues qui se les taperaient ce soir.
Son crâne lui faisait de plus en plus mal. Il se passa la tête sous l'eau glacée, histoire de reprendre une partie de ses esprits. Il prépara du café très noir. Dès que la cafetière eut terminée , Xavier se servit un gros bol. Il souffla pour le refroidir puis une fois à une température non brûlante, il l’avala d’un coup après s’être roulé une cigarette. Il s’en resservi un. Au bout de quelques minutes, le jeune éphèbe au cheveux d’un noir de jais qui s’harmonisaient parfaitement avec son visage androgyne et ses yeux vert turquoise, fut remis partiellement sur pied. Il s’habilla puis s’installa sur le canapé qu’il s’était acheté chez Emmaüs et chercha une chaîne qui diffusait des séries. Le jeune homme ne voulait surtout pas réfléchir à quoi que ce soit d’autre que ce qui avait pu se passer la veille. Pourquoi avait-il vidé la bouteille de vodka ? Cela ne lui ressemblait absolument pas. Quand il se saoulait, c’était avec ses potes. Très rarement seul où lorsqu’il avait une bonne raison, comme un client particulièrement pervers.
La sonnette résonna faisant encore plus vibrer son crâne. Il ouvrit la porte. Deux personnes se présentèrent lui montrant leurs cartes :
- Monsieur Bills ?
- Euh… oui, répondit Xavier qui ne comprenait absolument rien.
- Lieutenants Bernardin et Mathivet. Nous vous serions grès de nous suivre au commissariat.
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