30 mai 2006
Début
Cela faisait plus d’une heure que Roseline Dupont attendait Laura. Que pouvait-elle bien faire ?
Roseline ne faisait pas ses soixante-cinq ans. Elle avait subi maintes opérations de chirurgie esthétique, se maquillait beaucoup et allait chez le coiffeur tous les quinze jours. Ses cheveux ambrés contribuaient à la rajeunir. Le temps était beau sur Menton en ce début de printemps. Les arbres étaient en fleur, le soleil au rendez-vous et les températures montaient. Elles avaient d’ailleurs prévu d’aller à la piscine avec Laura.
Laura était moins âgée qu’elle ; elle aurait même pu être sa fille. Elle aussi portait bien ses quarante-cinq ans. Roseline ne se faisait que des amies plus jeunes qu’elles. Les femmes de son âge l’ennuyaient. Elle ne savait parler que de couture et de tricot. Roseline, elle, voulait parler de politique, de bals, bref, d’une vie active.
Elle commençait à en avoir marre d’attendre. Elle se dirigea vers sa voiture, une twingo qu’elle s’était achetée récemment. Elle prit la direction du domicile de Laura à Nice. Elle avait tenté de la joindre sur son portable mais elle l’avait mis sur répondeur. Roseline n’était pas surprise outre mesure. Laura l’éteignait quand elle avait envie d’être tranquille, ce qui était le cas lorsqu’elle sortait avec Roseline. Roseline dut se taper les traditionnels embouteillages de la ville de Nice avant d’arriver dans le quartier de Laura. Il lui fallut plus d’une demi-heure à tourner en rond avant de trouver une place.
Elle parvient au seuil de l’immeuble de Laura, appuya vigoureusement sue la sonnette. Laura ne répondait pas. Etait-elle partie vers leur lieu de rendez-vous ? Pour une raison qu’elle ne comprenait pas, Roseline pensait que ce n’était pas le cas. Elle commença à se faire du souci. Elle appuya sur tout les boutons jusqu’à ce que quelqu’un lui ouvre. Elle prit l’ascenseur, et monta à l’étage de Laura. La porte de son appartement était ouverte.
Roseline entra dans les lieux la peur au ventre. Elle sentait que quelque chose d’anormal était arrivé. Elle appela Laura sans obtenir de réponse. Elle examina toutes les pièces jusqu’à arriver dans la salle de bain. Elle découvrit le corps inerte de Laura. La baignoire était remplie de sang. Laura s’était ouvert les veines.
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